Alors, l’achat d’une voiture neuve vire au casse-tête avec le malus automobile ? Cette taxe sur les véhicules polluants, calculée d’après les émissions de CO2 et la masse, pèse lourdement sur le montant de votre immatriculation. On vous explique ici le barème 2024-2025, les exonérations existantes et surtout nos astuces pour diminuer le taux de cette taxe voire décrocher un bonus sans vider votre portefeuille !
Le fonctionnement du malus écologique
Le malus écologique est une taxe environnementale qui s’applique en France lors de la première immatriculation d’un véhicule neuf ou jamais immatriculé. Son but est de dissuader l’achat de voitures les plus polluantes, en pénalisant les émissions importantes de CO2. Le malus est donc une majoration du coût de la carte grise.
Les différents types de malus automobiles
- Malus CO2 : Calculé en fonction des émissions de dioxyde de carbone (grammes/km) de chaque véhicule.
- Malus au poids : Aussi appelé taxe sur la masse, il concerne les véhicules les plus lourds.
Les critères de déclenchement
Le malus automobile se déclenche en fonction de seuils d’émissions de CO2 et du poids du véhicule. Ces seuils sont définis par le barème en vigueur et sont régulièrement abaissés, rendant un plus grand nombre de véhicules taxables. Pour savoir si votre voiture est concernée, référez-vous aux émissions indiquées sur le certificat d’immatriculation et comparez-les aux seuils en vigueur. En 2024, le malus CO2 s’applique aux véhicules émettant plus de 118 grammes/km de CO2. À partir de mars 2025, le seuil de déclenchement du malus démarrera à 113 grammes de CO2 par kilomètre.
Type de Malus | Année | Seuil de Déclenchement et Barème |
---|---|---|
Malus CO2 | 2024 | > 117 g CO2/km : Démarre à 50€ pour 118 g/km. Montant maximal : 60 000€ |
Malus CO2 | 2025 | > 112 g CO2/km : Démarre à 50€ pour 113 g/km. Montant maximal : 70 000€ (à partir de 193 g CO2/km) |
Malus Poids | 2024 | > 1600 kg : Barème progressif selon le poids. Exemple : 4 520€ pour 1 910 kg. |
Malus Poids | 2025 | > 1600 kg : S’applique aussi aux hybrides rechargeables neufs. Barème progressif (10€/kg entre 1600 et 1799 kg, etc.). Exemple : un modèle de 1900 kg subirait un malus de 15 000 €. |
Barèmes et calcul des taxes
Malus CO2 : le mode de calcul
Le malus CO2 suit un barème progressif lié aux émissions du véhicule (en grammes/km). Concrètement, plus les émissions sont élevées, plus la taxe grimpe. En 2025, le dispositif s’applique dès 113 grammes/km. Le calcul exact dépend du barème en vigueur lors de l’immatriculation, une donnée à vérifier attentivement pour anticiper ses finances.
Exemple concret avec différents niveaux d’émissions
Prenons deux cas types. Une citadine émettant 115 g/km subira un malus modéré, tandis qu’un SUV à 150 g/km verra sa taxe bondir. À titre indicatif, un modèle atteignant 188 g/km pourrait débourser jusqu’à 70 000 euros en 2025. Signalons que la norme WLTP détermine les émissions, avec un abattement de 40% pour les véhicules E85. Autre nuance : les familles bénéficient d’une réduction équivalente à 20 g/km. Cette exonération partielle exige toutefois que le véhicule ait 5 places minimum et que le foyer perçoive les allocations familiales.
La taxe au poids depuis 2022
Depuis 2022, s’ajoute un malus sur la masse lors de la première immatriculation en France. Cette taxe supplémentaire concerne les véhicules dépassant 1600 kilos, avec une grille tarifaire progressive. Pour les modèles entre 1,6 et 1,79 tonne, comptez 10 euros par kilo excédentaire. Au-delà de 2,1 tonnes, le tarif passe à 30 euros/kilo. Une mesure qui impacte particulièrement les véhicules électriques lourds et certains hybrides rechargeables, dont la puissance s’accompagne souvent d’un surpoids mécanique. Les conducteurs doivent donc désormais jongler entre émissions, kilos et finances personnelles pour choisir leur monture.
Cas particuliers et exonérations
Véhicules d’occasion : les nouvelles règles
Le malus écologique ne cesse d’évoluer, et les véhicules d’occasion subissent eux aussi ces ajustements. Porté par la loi de finances 2025, le dispositif devrait s’étendre aux voitures de seconde main dès 2026. Concrètement, un malus rétroactif pourrait concerner les véhicules immatriculés à partir de 2015, appliqué lors de leur revente si la taxe n’avait pas été perçue initialement. Signalons que les modèles émettant plus de 105 g/km de CO2 et dépassant 1499 kilos seraient prioritaires. Le calcul s’effectuerait selon le barème actuel, avec un abattement progressif annuel. De quoi impacter sensiblement le prix final pour l’acquéreur.
- Calendrier d’application : L’extension du malus écologique aux voitures d’occasion interviendrait à partir de 2026, selon le projet de loi.
- Mécanisme rétroactif : Les véhicules commercialisés avant 2022 pourraient voir leur immatriculation soumise au malus actuel.
- Critères d’émission : Le dispositif ciblerait spécifiquement les moteurs thermiques de forte puissance et les modèles lourds (>1499 kilos).
- Modulation financière : La taxe serait recalculée lors de chaque transaction, avec une décote liée à l’âge du véhicule.
Cette réforme implique donc une vigilance accrue sur les émissions et le poids des modèles lors de l’achat d’occasion.
Les exemptions en vigueur
Certains profils bénéficient d’exonération totale ou partielle du malus, un levier important pour les finances des ménages.
- Handicap : Aucun malus n’est appliqué lors de l’achat neuf pour les personnes handicapées.
- Familles : Une déduction de 20 g/km ou 1 cheval fiscal par enfant s’applique, dans la limite d’un seul véhicule d’au moins cinq places. La puissance administrative du moteur devient alors un critère clé.
- Utilitaires : Les véhicules professionnels restent exonérés, sauf cas particuliers de détournement d’usage.
- Électrification : Les modules 100% électriques conservent leur exonération complète, confirmant l’avantage fiscal des motorisations propres.
Ces mesures d’exonération ciblent à la fois la protection sociale et l’incitation écologique, avec des effets directs sur le prix de revient des véhicules concernés.
Comment réduire son malus ?
Choisir un véhicule moins taxé
Pour diminuer le prix du malus automobile, mieux vaut privilégier un véhicule peu polluant. Les modèles éligibles au bonus écologique – notamment électriques ou à faibles émissions – permettent d’alléger ses finances. Avant achat, comparez attentivement les émissions de CO2 : chaque gramme compte pour limiter la taxe. Signalons qu’un véhicule neuf 100% électrique (0 g/km) peut bénéficier d’une exonération totale. Mais attention : l’obtention du bonus nécessite un score minimal de 60 points sur 80. Ce dispositif récompense les voitures sobres en carburant, tandis que les plus gourmandes en chevaux voient leur prix d’acquisition augmenter.
Optimiser sa carte grise
Le malus écologique, payé à la première immatriculation, varie selon la puissance du moteur et les émissions de CO2. Paradoxalement, cette taxe ne concerne que les véhicules neufs lors de leur mise en circulation initiale (sauf cas particuliers). Son calcul se base sur les émissions enregistrées au moment de l’immatriculation. Si vous gérez vous-même les démarches, le malus s’ajoutera directement au coût de la carte grise. B
Bon à savoir : depuis mars 2025, le barème plafonné à 70 000 euros pour les gros polluants. Une réduction existe toutefois via l’abattement pour véhicules professionnels, sous conditions de puissance et d’usage. Enfin, n’oubliez pas que certains départements appliquent une exonération partielle selon le poids du véhicule.
Évolutions futures de la taxation
Le gouvernement a pour projet de durcir le malus automobile jusqu’en 2027, avec un abaissement progressif du seuil de déclenchement. Dès 2025, le malus écologique est renforcé, avec un abaissement du seuil d’emission de CO2 et une hausse du montant maximal de la taxe. Le malus au poids, qui impacte déjà les finances des acquéreurs de gros véhicules, devrait s’étendre à davantage de modèles.
Signalons que les constructeurs automobiles européens négocient actuellement avec l’UE pour reporter à 2027 le durcissement des normes CAFE. Cette loi prévoit des pénalités financières si la moyenne des émissions du parc vendu dépasse un certain niveau.
Concrètement, le seuil d’émissions CO2 pour le malus écologique passera à 113 g/km dès 2025, puis à 99 g/km en 2027. Le montant maximum de cette taxe atteindra alors 90 000 euros. Par ailleurs, le bareme du malus automobile sera révisé à la hausse dès mars 2025. Les entreprises utilisant des véhicules lourds devront anticiper de nouvelles règles fiscales encourageant la transition écologique, avec un impact direct sur leurs finances.
Le malus au poids, actif depuis 2022, taxe chaque kilo excédant 1 600 kilos. Certains SUV pourraient ainsi voir leur prix augmenter de 8 000 à 10 000 euros. Notons qu’une exonération temporaire existe pour les véhicules utilitaires, mais son avenir reste incertain. Les kilos supplémentaires ne sont d’ailleurs pas le seul critère : la puissance moteur (exprimée en chevaux) jouera un rôle croissant dans le calcul des taxes à partir de 2026. Une manière d’inciter les constructeurs à développer des moteurs moins gourmands, tout en tenant compte des réalités techniques des véhicules actuels.
Ces mesures s’inscrivent dans un contexte où la loi climat impose une réduction accélérée des émissions. Les abattements fiscaux existants pourraient être revus à la baisse, complexifiant la gestion des finances pour certains automobilistes. Les professionnels du secteur suivent avec attention l’évolution des normes, qui détermineront la viabilité économique de certains modèles à forte puissance ou dépassant les 2 000 kilos. Reste à voir comment ces taxes influenceront le marché des chevaux mécaniques face à l’électrification croissante.
Conséquences sur le marché auto
Les récentes mesures fiscales impactent directement les finances des automobilistes, notamment via les taxes environnementales et d’immatriculation. L’alourdissement fiscal sur les véhicules neufs modifie progressivement les comportements d’achat.
Prenons l’exemple du malus écologique : cette taxe progressive, calculée selon la puissance moteur et les émissions CO2, peut représenter jusqu’à trois fois le prix catalogue pour les modèles les plus polluants. En 2024, son application concerne tout véhicule émettant plus de 118g/km, avec une majoration de 50 euros par gramme excédentaire.
Signalons que la nouvelle loi introduit aussi une taxation sur les kilos excédentaires, affectant particulièrement les SUV. Paradoxalement, cette mesure stimule les ventes de citadines légères dont le poids reste sous les 1400 kilos. Les véhicules électriques conservent quant à eux une exonération totale, même pour les modèles à haute puissance.
Les finances publiques bénéficient de ces dispositifs – le malus ayant rapporté 850 millions d’euros en 2023. Mais cette politique fiscale crée des distorsions : certains constructeurs optimisent désormais le nombre de chevaux fiscaux plutôt que la performance réelle. Précisons que l’exonération partielle pour les hybrides rechargeables prendra fin en 2025, une décision qui inquiète la filière.
En marge de ces ajustements, le prix moyen des voitures neuves continue d’augmenter (+6% sur un an). Cette tendance s’explique notamment par les surcouts technologiques liés aux normes anti-pollution. Les kilos supplémentaires des batteries électriques commencent d’ailleurs à poser question quant à leur impact sur les infrastructures routières.
Manifestement, l’équilibre entre transition écologique et pouvoir d’achat reste fragile. Les prochains mois diront si ces mesures fiscales ciblant puissance et chevaux parviennent à orienter durablement le marché vers des véhicules plus sobres.
Sources et démarches pratiques
Simulateurs officiels
Plusieurs outils en ligne facilitent l’estimation des taxes automobiles. Ils intègrent divers critères : type de véhicule, année de fabrication, puissance en chevaux, émissions polluantes ou même le poids en kilos. Particuliers et professionnels y trouvent une aide précieuse pour anticiper les dépenses liées à l’immatriculation et à l’utilisation d’un véhicule.
Le simulateur de Service-Public.fr évalue par exemple le prix de la carte grise en intégrant les taxes régionales. Signalons que le malus au poids (calculé sur la masse en kilos) concerne spécifiquement les véhicules neufs immatriculés depuis 2022. Mais attention : ces chiffres restent indicatifs – le coût réel peut varier selon la région d’immatriculation et les spécificités techniques du modèle.
Textes réglementaires
Le cadre légal des taxes automobiles puise ses sources dans le Code général des impôts, complété par des décrets d’application. Ces textes précisent notamment les modes de calcul selon la puissance et les émissions de CO2, mais aussi les conditions d’exonération. Depuis 2023, la TVS a laissé place à deux impositions distinctes : l’une sur le CO2, l’autre sur les polluants atmosphériques.
Paradoxalement, certains véhicules électriques lourds pourraient paradoxalement subir un malus au poids dès 2025. Les exonérations partielles existent cependant, sous conditions de réduction drastique des émissions. Pour tout projet d’achat, mieux vaut consulter les dernières moutures de la loi finance – les abattements et seuils évoluent fréquemment.
Voilà pourquoi le malus automobile reste une taxe à ne pas négliger. Son montant, qui évolue chaque année, influence directement le choix des véhicules. Ne tardez pas consultez sans attendre le barème en vigueur pour optimiser votre décision, et conduisez vers une gestion plus apaisée de votre budget.

Autodidacte passionné de mécanique auto et motos, j’ai débuté dans le but d’être autonome pour économiser de l’argent. Fan de tous les jeux du web.